La grotte du Baré, située à 1190m d'altitude est une propriété de la commune d'onnion. Elle est notamment connue pour avoir été occupée par l'homme et par certaines espèces animales entre -60 000 et -30 000 av .J.C

Il s'agit du site archéologique le plus ancien de Haute-Savoie Elle a été le théâtre de nombreuses découvertes archéologiques, notamment d'outillage lithique en quartzite, caractéristique du Moustérien et de l'homme de Néandertal ou encore des ossements appartenant à des espèces animales pour certaines disparues comme l'ours et le lion des cavernes mais aussi des espèces encore présentes comme le lynx boréal, l'ours brun, le loup, le renard, le blaireau, la martre, le cerf élaphe, le bouquetin, le chamois, le lièvre européen, la marmotte.

Les fouilles ont été menées dans les années cinquante par des amateurs genevois ; Jean-christian Spahni et Danilo Rigassi, avec la contribution de jeunes Onnionais, et publiées dans la revue Savoissienne en 1951.

La grotte a fait l'objet de fouilles clandestines, estimées dans les années quatre vingt ou quatre vingt dix, fouilles dont le Conseil Général n'a eu connaissance qu'au début des années 2000 par la mairie d'Onnion après que les fouilleurs lui ont remis le mobilier découvert. A cette époque, le Conseil Général n'avait pas encore connaissance de la situation géographique de la grotte.

Fermeture du site

L'emplacement de la grotte, guère visible dans les falaises du Rocher Blanc, dominant le village d'Onnion, a été signalé par des spéléologues aux archéologues de Conseil Général vers 2005. Sa difficulté d'accès et les pillages ont conduit à la condamnation du site, qui n'est aujourd'hui plus ouvert au grand public.

Au total, ce sont 16 000 ossements d'animaux qui ont été inventoriés dans la grotte et confiés pour étude aux meilleurs spécialistes de la faune préhistorique.

La poursuite du pillage de la grotte à conduit à la condamnation du site puisqu'aucune visite au grand public n'y est désormais possible. De plus, après quelques visites avec des spécialistes de diverses disciplines, invités à découvrir ce gisement dont seul le vestibule d'entrée et une galerie étaient accessibles, il est apparu qu'il était nécessaire d'en condamner l'accès car les fouilles clandestines avaient gravement endommagé le gisement préhistorique ...

Le Messager 14/11/2013 

Photo Joël Serralongue / Conseil Départemental

Responsable du service Archéologique et Patrimoine bâti.

Direction des Affaires Culturelles